"Un jour, la petite fille dit à sa maîtresse : Ah ! si mon maître pouvait aller voir le prophète qui est à Samarie ! Il le guérirait de sa lèpre. Naaman va trouver le roi. Il lui raconte ce que la jeune Israélite a dit." 2Rois 5, 3&4
L’habit ne fait pas le moine
Nous sommes dans un monde qui bâtit sa confiance sur l’apparence, c’est-à-dire le pouvoir, la notoriété, la richesse et tout ce qui va avec. Mais est-ce parce qu’on a une belle allure que ses paroles sont pour autant authentiques et dignes de confiance ?
Dans le passage du jour, la petite fille qui parle du prophète Élisée à sa maîtresse, est une captive israélite, réduite au rang d’esclave sur une terre étrangère, la syrie. L'on peut être amené à dire qu'elle est dépouillée de tout sauf sa parole.
À l’opposé, se trouve Naaman, chef de l’armée syrienne, jouissant de la faveur et de l’estime du roi. Et nul doute, sa femme, maîtresse de la petite fille recevrait les mêmes considérations que lui. Eux, ils ont tous sinon la santé, car la lèpre a rongé la peau de Naaman.
Cependant, malgré sa position, ce couple syrien a accepté la parole de la petite israélite pour aller auprès du prophète Élisée, à la recherche de la guérison. Ils n’ont pas pris en compte sa provenance, son rang, son âge ou son genre.
Si nous considérons la distance que Naaman a due parcourir de Damas à Samarie(339,2km), en ce temps sans moyens de déplacement sophistiqués, nous comprendrons jusqu'à quel point il a fait confiance à cette petite fille. A-t-il eu gain de cause ? Oui, même s'il lui a fallu se dépouiller davantage de son orgueil, une fois en terre israélienne.
Comme le dit l'adage, Bien-aimé(e), « Parfois on a besoin de plus petit que soi » . Alors, ne méprisez personne. Même si elle n'est en rien comparable à vous, accordez-lui de la considération et prêtez oreille à ce qu'elle vous dit...Cela pourrait vous sauver.
Car, n'oubliez pas, Dieu choisit les choses folles du monde pour confondre les sages, il choisit les choses faibles pour confondre les fortes, il choisit les choses viles et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont...(1Corinthiens 1,27&28).
Jacques
